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Semences orge de brasserie La relève pointe

Pour avoir des lots homogènes et optimisant le process, le calibrage est un des critères déterminants en orge de brasserie.

Sur un marché où le leader RGT Planet tient encore bien sa place, d’autres variétés, dont des orges en CTPS2 qui semblent prometteuses, se profilent dans une filière orge de brasserie fonctionnant avec peu d’élues.

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A la suite de la réunion du 3 février du CBMO (Comité bière malt orge), trois variétés d’orge de brasserie de printemps, inscrites en janvier 2022, vont être testées en pilote : LG Rhapsody (Limagrain) et Sy Chaska (Syngenta), prises en charge par le CBMO, et Greta, dont l’essai est payé par l’obtenteur Secobra Recherches. Le CBMO a validé aussi l’homologation en brasserie de quatre orges inscrites en 2021 : KWS Thalis (KWS Momont), Shetty (Agri-Obtentions), LG Flamenco (Limagrain) et Lexy (Secobra Recherches).

60 à 65 % de RGT Planet

Ces nouvelles variétés vont-elles rebattre les cartes d’un marché dominé par RGT Planet, inscrite en 2014, qui devrait encore se maintenir ? À la récolte 2021, elle représentait 60 % des surfaces de production de semences, avec 8 000 ha, et 65 % des surfaces cultivées en orge de brasserie de printemps. Et en bio, marché en développement, elle fait 60 % des multiplications de semences. À ce jour, RAGT semences n’a pas d’autres orges en lice puisque RGT Prestige, inscrite en 2001, a été sortie de la liste des Malteurs et Brasseurs de France.

Les malteurs travaillent au plus trois à quatre variétés pour satisfaire leur aval. La variété leader actuelle a pu percer grâce à sa productivité supérieure de 10 % à la tenante du marché qui était alors Sébastian, et à sa qualité. Or les récentes orges qui se présentent sur le marché ont une productivité pluriannuelle dans le réseau Arvalis 2021 supérieure au maximum de 5 % à RGT Planet. « Ce cap de 10 % devrait toutefois arriver. Des variétés commencent à pointer avec des deltas importants », nous confie-t-on.

Un cap pour KWS Thalis

En attendant, les nouveautés cherchent à prendre une place sur le marché. C’est le cas de KWS Thalis qui passe à la vitesse supérieure avec 1 100 ha de production de semences cette année (237 ha en 2021). Son obtenteur vise à terme 2 000 à 3 000 ha en s’appuyant sur sa productivité supérieure à RGT Planet (+ 3 % sur quatre ans), sa qualité égale ou supérieure, sa bonne tenue face aux maladies et son aptitude à être semée aussi à l’automne.

Autre prétendant sur le marché, Limagrain place des espoirs en LG Flamenco, première du réseau Arvalis 2021 et définie comme ayant un très bon calibrage. Quant à Lexy, qui a aussi réussi son pilote, Secobra Recherches compte la développer en tant qu’alternative à RGT Planet. Et pour Shetty, son obtenteur Agri-Obtentions ne va pas la maintenir, étant sur le créneau de Yoda qu’il préfère déployer pour son très bon calibrage, sa productivité et son adaptation à tout sol et au semis d’automne ou de printemps.

Sy Chaska à double usage

Parmi les nouvelles orges qui vont être testées, Sy Chaska, de classe A, se destine à la brasserie ou la distillerie. Syngenta la définit comme une amélioration de son autre variété, Lauréate, au double usage également et adaptée au semis d’automne. De son côté, LG Rhapsody se caractérise par un calibrage élevé et une bonne productivité. De même, Greta est décrite comme étant très bien calibrée.

Parmi les autres orges du marché, Sébastian est encore maintenue par Unisigma-Semences de France pour 2022 et 2023 afin de répondre à des besoins spécifiques dans l’Est, tout comme Sunshine pour répondre aux demandes d’orge brassicole bio. Et Valérian, de qualité A, suscite toujours l’intérêt d’un malteur et devrait passer en étape 2 de l’observation commerciale et industrielle.

Côté Limagrain, le déploiement de LG Tosca se poursuit avec son bon calibrage et sa bonne désagrégation cytolytique. Et chez Saaten Union, Fandaga, orge « High Fan » permettant des économies dans le process industriel, resterait sur un même niveau de multiplication en 2022, avec une succession potentielle (lire ci-contre) en cours.

Hélène Laurandel

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